Pourquoi ? Le tueur est alcoolique ? Opiomane ?

Le gouvernement s'emploie aussi à réduire la demande en concentrant ses efforts sur les quelque 20 000 opiomanes qui restent dans le pays.

Au vu des besoins des quelque 28 000 opiomanes recensés, la production nationale en 2004 apparaît négligeable lorsqu'elle est transposée à l'échelle internationale.

Pour tous les types de drogues, moins de une personne sur dix avait moins de 20 ans, surtout parmi les opiomanes (3,1 pour cent).9 Dans les pays d'Asie centrale, la moyenne d'âge des consommateurs de drogues suivant un traitement est en général de 30 ans environ.

Il a concentré son aide sur les soins de santé fondamentaux, le traitement et la réadaptation des opiomanes, ainsi que sur les infrastructures essentielles comme l'irrigation à petite échelle, les routes de desserte, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance alternatifs.

Il demeure toutefois nécessaire d'assurer à tous les producteurs de pavot des moyens alternatifs durables de gagner leur vie, de traiter les quelque 12 000 opiomanes qui restent et de prévenir les nouveaux cas d'addiction, de s'attaquer au problème croissant que représentent l'abus et le trafic de stimulants de type amphétamine (ATS) et de renforcer les capacités législatives, judiciaires et policières correspondantes.

Le gouvernement et l'ONUDC ont adopté une stratégie d'une durée de trois ans (2006-2009), qui vise à améliorer les moyens d'existence des cultivateurs dont la source de revenus était la culture du pavot, à offrir aux opiomanes une cure de traitement et de désintoxication complète, à prévenir l'opiomanie chez les jeunes par l'éducation et à arrêter la production et le trafic illicites de drogues par des mesures de répression adéquates.

Au Myanmar, l'ONUDC fait principalement porter ses efforts sur les activités communautaires en matière de santé de base (notamment le traitement et la réinsertion des opiomanes), l'éducation, les moyens de subsistance (développement des rizières, culture du thé, services de vulgarisation agricole, plans d'épargne, fonds renouvelables de village, programme vivres contre travail, etc.) et le renforcement des infrastructures (comme les systèmes d'irrigation, les routes de desserte pour les villages et les systèmes d'approvisionnement en eau).

À cet égard, l'Union européenne se félicite des efforts déployés par les organismes des Nations Unies compétents pour étudier l'efficacité des programmes de prévention du VIH/sida chez les toxicomanes, et elle attend avec impatience la publication d'un rapport d'activité sur la question lors de la prochaine session de la Commission des stupéfiants ainsi que la formulation de directives pour les traitements pharmacologique et psychosocial des opiomanes.

En République démocratique populaire lao, où quelques 5 800 foyers dépendaient de la culture du pavot à opium en 2006, l'ONUDC, en partenariat avec d'autres organismes des Nations Unies et la Banque asiatique de développement (BAsD), a fourni une aide au développement alternatif dans les provinces de Phongsaly et de Houaphanh qui a notamment porté sur les soins de santé de base, le traitement et la réinsertion des opiomanes, les activités de subsistance de substitution et les infrastructures essentielles comme l'irrigation à petite échelle, les pistes rurales et les routes de desserte.